LA PHOTO DU JOUR
5 NOVEMBRE 2013

Chaque jour (ou presque, à l'impossible nul n'est tenu) une nouvelle photo avec des explications sur le contexte ou l'histoire ou.....
ainsi dans quelques temps vous deviendrez incolables sur la colo !!!
Et si je me trompe dans les dates ou les personnes, n'hésitez pas, intervenez !!!
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CLESSÉ

Nous sommes en 2013.

En poursuivant notre route nous arrivons à Clessé, petit village de vignerons tout imprégné de son histoire :

D’architecture normande et d’inspiration clunysienne, la belle église de Clessé est chapeautée d’un fin clocher octogonal d’excellentes proportions relève Virey dans « L’architecture romane dans l’ancien diocèse de Mâcon ».

Le toit d’origine du clocher était vraisemblablement assez plat et recouvert d’un toit de laves, placé sous une voûte sans charpente comme il était d’usage à cette époque là. Il s’orne aujourd’hui de tuiles vernissées.

La façade, l’intérieur et le clocher sont du XIe siècle, ou du début du XIIe siècle s’agissant du clocher.

Des arcatures lombardes ornent la façade. Des têtes naïves sculptées se distinguent sur les corbeaux qui soutiennent les bords du toit de lave et un serpent est sculpté dans la pierre juste au-dessus d’une des fenêtres du clocher, côté sud.

Époque préhistorique

À l’époque tertiaire, le village de Clessé et sa région étaient submergés par les eaux du « lac bressan » formé par le barrage glaciaire des Dombes qui refoula longtemps la Saône et l’Ain.

L’eau atteignait la cote de 270 m, de sorte que les hauts de Clessé et de sa voisine Quintaine qui en émergeaient formaient une presqu’île. Les parties basses qui abritent aujourd’hui, notamment Belange, Vesvre, Longeret, Charbonnières, Laizé, Saint-Maurice et Senozan étaient sous les eaux.

La découverte aux confins de la commune de silex taillés ainsi que les restes d’un atelier, rend certaine la présence à Clessé d’hommes préhistoriques contemporains de ceux de Solutré. Selon Emile Violet, les hommes de Solutré venaient s’y approvisionner car la qualité était incomparable pour les armes et les outils.

Émile Violet lui-même découvrit à Vesvre et « sur le Mont » lames et nucléus ou bloc de silex duquel des lames furent détachées par choc par les hommes préhistoriques.

Époque celtique

En « Bélange » se trouve une source, dite « petite fontaine » recouverte d’une pierre qui semble être un mégalithe, pierre funéraire préhistorique et dont on pense qu’elle a servi par la suite aux cérémonies druidiques qui généralement se pratiquaient près des sources.

Cette pierre, aujourd’hui tombée, compte neuf traits, très nets, tracés par frottement, sans que l’on en sache la raison.

Il a aussi été prétendu que l’appellation dérivée du lieudit « les Fonderies » viendrait de « fons druidarium » ou fontaine des druides. Toutefois cette étymologie n’est pas certaine.  Voir la photo


Époque Gallo Romaine

L’origine de Clessé est sans nul doute gallo-romaine comme l’indique son appellation latine « Classiacus » qui dérive elle-même du nom du premier possédant du lieu, à savoir Classius, suivi du suffixe gallo-roman -acum.

De nombreux vestiges retrouvés témoignent de l’importance de cette époque.

Ainsi de beaux fragments de tuiles romaines à rebords ont été recueillis aux « Sandines » dans le mur Claude Berthoud. Dans les vignes « Lacroze » des vestiges d’un puits existent encore et des fondations en demi-cercle y ont été retrouvées ; dans la vigne Violet, un autre puits semble exister en « Sous Mont ».
Tout près de là, à la crête de « Berthoud », en deux endroits, des sépultures en caisson ont été découvertes en 1927, orientées à l’est, recouvertes de dalles, avec ossements en bon état.
D’autres sépultures en caissons ont été trouvés à Clessé : en 1899, à « La Croix » (à l’angle des chemins de Breillonde et de la Troupe où on voit encore la tranche des dalles1, et à la « Rosande » vers 1898. Enfin des crânes et ossements ont été mis au jour aux Teppes–Malmont, près de la voie romaine. On a supposé qu’il s’agissait des restes d’ouvriers occupés à la construction de ce chemin et inhumés sur place.

La voie romaine

Les romains établirent de nombreuses routes, dites voies romaines. À Clessé, elle est très apparente encore au lieudit « les Justices » où ses pavés sont intacts. On l’appelle toujours le « chemin romain ».


© Centre de vacances Jean Andros
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