LA PHOTO DU JOUR
18 FÉVRIER
2017

La Saône et Loire a vu naître maints personnages célèbres ou inconnus qui ont joué un rôle important dans notre pays... ou ailleurs.

Nous allons faire un petit tour dans notre histoire locale et faire revivre le temps d'une photo du jour ces bourguignons.

JEAN-BAPTISTE GREUZE  (1725-1805)



Jean-Baptiste Greuze est né le 21 août 1725 à Tournus. Fils d'un entrepreneur et architecte, Jean-Baptiste Greuze fut dès sa plus tendre enfance attiré par le dessin, malgré la volonté de son père qui le destinait au commerce. Il fut soutenu dans sa vocation par le peintre lyonnais Charles Grandon, dont il sera l'élève. Greuze suit son professeur à Paris où il s'installe en 1750. Il devient l'élève de Charles-Joseph Natoire à l'Académie royale de peinture et de sculpture, professeur, avec lequel il eut des démêlés.

En 1755, son Père de famille expliquant la Bible à ses enfants connaît un grand succès. Le 3 février 1759, il épouse Anne-Gabrielle Babuti, fille d'un libraire du quai des Augustins, François Babuti, dont il expose en 1761 le portrait. L'année suivante, le 16 avril, à Paris, son épouse donne naissance à une fille qu'ils prénomment Anna-Geneviève. Elle embrassa la carrière de son père qu'elle soutiendra jusqu'à sa mort.

Sa popularité se confirme avec d'autres scènes de genre à visée morale, comme L'Accordée de village (Salon de 1761, Paris, musée du Louvre), La Piété filiale (Salon de 1763, acquis par Catherine II, Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage), Le Fils ingrat, Le Fils puni (esquisses en 1765, Palais des beaux-arts de Lille, tableaux en 1778, musée du Louvre) ou La Mère bien aimée (Salon de 1769, Madrid, collection particulière). Diderot dit son enthousiasme. La Révolution de 1789 amena la vogue de l'antique et dévalorisa son œuvre, mais le XIXe siècle perpétua la tradition de la peinture sentimentale.

Greuze demande le divorce qui est prononcé le 4 août 1793. Ayant placé sa fortune en rentes sur l'Hôtel de Ville, la Révolution le ruina entièrement. Après avoir exposé aux Salons de 1800, 1801 et 1804, le Salon en 1808 exposa Sainte-Marie l'Égyptienne trois ans après sa mort. Il a eu, entre autres, pour élèves Marie Renée Geneviève Brossard de Beaulieu, Jeanne-Philiberte Ledoux, Constance Mayer, Pierre Alexandre Wille, Charles-Henri Desfossez, Anna-Geneviève Greuze.

Mort en sa demeure sise rue des Fossés Saint Denis (qui longeait le boulevard de Bonne-Nouvelle), Greuze repose à Paris au cimetière Montmartre. Depuis 1864, une rue Greuze, voie du 16e arrondissement de Paris, rend hommage à l'artiste.

On peut, d’autre part, toujours voir sa maison natale à Tournus.



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