Une forteresse médiévale est attestée à la fin du XvèS. Elle avait appartenu à la famille de Mincé, puis par mariage en 1651 à Jacques de La Fage dont les descendants l'avaient possédée jusqu'en 1810, avant de passer dans les mains du marquis de Saint-Huruge. Peu après, Jean-Raphaël Loustauneau, armateur d'origine basque qui avait épousé une Lyonnaise, l'acquit et la fit raser, malgré son très bon état. Il fait construire le château actuel dont les descendants le conservent encore.
La construction comprend un bâtiment de plan en H couvert de toits plats et formé d'un corps central et de deux ailes en retour d'équerre sur les deux façades principales. La façade sud du corps central est précédée, au rez-de-chaussée, d'une galerie de sept arcades en plein cintre qui relie les deux ailes et supporte une terrasse bordée d'un balustrade. L'arcade centrale, plus large et soulignée par des pilastres, dessert la porte d'entrée. Des entablements horizontaux surmontent les linteaux des fenêtres du premier étage qu'une corniche sépare du second étage. Les ailes sont couronnées de frontons, le corps central d'une balustrade. Des pilastres corniers soulignent les angles. Au nord, une galerie sur colonnes règne au second étage.
Le château, dont l'architecte n'est pas connu, a été décoré par des peintres italiens. Dans les appartements, subsistent de beaux papiers peints panoramiques et un mobilier de style Restauration.
Des communs s'étendent à l'est.
Les douves de la forteresse initiale, qui avaient été conservées lors de la seconde construction, ont été ultérieurement asséchées et transformées en jardins.
Le château est une propriété privée et ne se visite pas.