LA PHOTO DU JOUR
24 FÉVRIER 2017
Jeune maître de poste né
à Sainte-Ménéhould le 10 janvier 1763, il reconnaît le 21 juin 1791 la famille
royale dans deux voitures qui échangent leurs chevaux à son relais. La
municipalité le charge alors d'arrêter la berline royale, ce qui sera fait à
Varennes. Présenté à l'Assemblée Nationale où il sera fêté pour cet exploit, sa
vie sera mouvementée : il participe à la bataille de Valmy, devient député de
la Marne à la Convention Nationale, et vote, en 1792, la mort de Louis XVI. En
1793, il est fait prisonnier au siège de Maubeuge et emprisonné en Moravie, à
Brno, dont il essaie de s'évader « en parachute ». Il sera échangé en 1795,
avec d'autres conventionnels, contre la fille de Louis XVI. Membre du Conseil
des Cinq-Cents, il prend part en 1796 à la conspiration de Babeuf, est arrêté
et s'évade. Premier sous-préfet de Sainte-Ménéhould (1800-1814), il se signala
par son intérêt pour les questions économiques (haras, introduction de la
betterave à sucre, fondation d'une verrerie). Il a rédigé un Essai sur
l'amélioration de l'agriculture. A Valmy en 1807, il rencontre Napoléon
qui, ôtant de sa tunique sa légion d'honneur, l'épingle sur la poitrine de
Drouet avec ces mots : « Monsieur Drouet, vous avez changé la face du monde ».
Député aux Cent-jours, il se cache après Waterloo, poursuivi, en tant que
régicide, par toutes les polices... C'est à Mâcon qu'il finira sa vie, le 11
avril 1824, sous le nom d'emprunt de Merger. Son acte de décès, au nom de
"Jean-Baptiste TROUÉ", précise qu'il est mort dans la maison de Louis
Phibert, 23 rue Municipale.